Ces derniers temps, Kaballa était inquiète ... Son ami ne venait que très rarement et comme c'était lui qui l'approvisionnait en nourriture, elle avait très faim. Aussi elle décida de se rendre chez son ami qui vivait à la lisière de la forêt dans laquelle la jeune femme avait élu domicile. Les minutes et les heures passèrent, à vrai dire, la jeune femme avait perdu toute notion du temps. Le bruit du vent faisant bouger les arbres et son ventre qui criait famine étaient les seuls bruits qui brisaient le silence. Cela faisait un sacré moment qu'elle marchait, répétant inlassablement le même mouvement, mettre un pied devant, puis l'autre, les oreilles aux aguets essayant de capter le moindre son s'apparentant à des bruits de pas. Elle s'arrêta net en percevant le craquement d'une branche à quelques mètres de là, elle fronça les sourcils et se retourna vive comme un éclair effrayant au passage le cerf qui broutait non loin de là.
*Tu deviens paranoïaque, ma pauvre.*
Elle continua son périple jusqu'à la lisière et observa la maison à l'affût du moindre mouvement indiquant la présence de son ami mais, rien ... Que s'était-il passé ? Une fois de plus, un craquement de branche l'incita à détourner son regard mais, cette fois-ci ... Il ne s'agissait pas d'un cerf.